vérité philosophique

Publié le par Jahman

La vérité du philosophe réside dans son non-savoir. Tout le savoir du philosophe se fonde sur son inscience. De même, c’est grâce à l’oubli qu’il est possible de se ressouvenir. Sans oubli, le souvenir n’est pas possible, tout comme sans ignorance préalable, le savoir serait impossible. Toute connaissance part de l’ignorance tout comme l’ignorance pose ses limites (espace de l’ignorance et espace du savoir) par rapport à l’étendue des connaissances. On peut donc généraliser ce principe à toutes les qualias. Tout ce qu’il y a dans la conscience, tous ses états, tous les sentiments, les idées, les mots, les significations, les souvenirs et les connaissances, sortent du néant. Tout ce qui se trouve dans la conscience trouve sa source dans hors de soi. C’est sur l’absence, le rien, le creux, le vide et la manque que viennent sortir les données de notre conscience. Tout ce qui se passe à l’intérieur de notre conscience subjective, toutes les opérations (du ressouvenir à l’idée, de la mémoire à la réflexion) émergent sur fond d’un trou. L’activité créatrice prend appui sur la force opposée – et même – elle puise sa force, elle prend sa source dans le néant. Les formes extérieures, apparentes du créé, du monde sensible ne sont que les manifestations du néant à travers notre mode personnel. (humain). Ce que nous sommes, ce que nous voyons, ce que nous faisons quotidiennement n’est que la partie émergée, la pôle connu de la réalité, la parole connue de la totalité du Verbe. Notre réalité, notre mode d’être au monde est le fruit d’une séparation d’avec ce néant originel. A chaque instant de notre existence, on se pose contre notre contraire. On est par opposition au non-être. On fonde notre réalité sur un néant absolu, total. De notre point de vue habituel, on ne peut apercevoir le contraste. Notre réalité n’est qu’une ombre de réalité. Notre existence est le fruit d’une appropriation de l’être, un don de Dieu. Dieu accepte de se séparer d’une partie de lui-même pour créer le monde et l’homme. Il donne de l’ontos à autre chose que lui mais qui émane de lui (création). De même, nous devons renoncer à nous-mêmes, nous nier afin de rentrer dans le néant, notre patrie.

 

Publié dans philosophie

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